Le travail en mode post-pandémique: le modèle hybride est là pour rester
En mars 2020, le gouvernement annonçait les premières mesures de confinement et la plupart des travailleurs québécois étaient renvoyés à la maison, en vacances forcées ou pour travailler à distance. Sur le coup, on a cru à une situation temporaire, mais un an et demi plus tard, force est de constater que la pandémie a durablement transformé le monde du travail.
On en parlait dans notre récent article sur la transformation des Entrepôts Dominion, le monde du travail est en période de grand chamboulement! À l’heure où le retour au bureau est sur toutes les lèvres, les employeurs font face à des défis complètement inédits et, surtout, à beaucoup d’incertitudes. Comment composer avec l’anxiété liée à la transmission du virus? Comment encourager les employés, maintenant accoutumés aux télétravail, à revenir travailler sur place? Quelle forme prendra le travail au quotidien après une année et demie de confinement?
Nous proposons ici quelques constats et quelques pistes pour envisager le travail au seuil de la post-pandémie.
CONSTAT 1: Le télétravail continuera de faire partie de l’équation.
S’il y une chose que la pandémie a permis, sur le marché du travail, c’est l’installation de la pratique du télétravail. Avant 2020, de nombreux employeurs étaient frileux à l’idée de permettre le travail à distance, convaincus que la productivité des employés baisserait s’ils n’étaient pas sur place. Or la pandémie a su prouver le contraire: avec les nombreux outils technologiques à notre disposition pour soutenir les communications entre collègues, il est possible de maintenir sa productivité – et même de l’augmenter – tout en demeurant chez soi.
Qu’ils aient adopté de nouvelles habitudes de leur plein gré ou de force, les employeurs ont donc dû se défaire de leurs a priori concernant le télétravail. Et maintenant que le saut est fait, plus possible de revenir en arrière. La pandémie a permis de découvrir de nouveaux modes d’organisation du travail et on ne peut plus faire comme s’ils n’existaient pas. La plupart des employés, de toute façon, ne sont pas prêts à tourner le dos aux avantages et à la flexibilité du travail à la maison pour revenir à temps plein au bureau.
Bref, le télétravail fait maintenant partie de nos vies et ce n’est pas près de changer. Cela dit, son arrivée massive sur le marché du travail ne signifie pas pour autant la mort du travail en présentiel.
CONSTAT 2: Après de longs mois de confinement, beaucoup d’employés sont impatients de réintégrer leur milieu de travail.
Le confinement a été extrêmement difficile pour tout le monde, employeurs comme employés. Oui, on a fait preuve de résilience. Oui, on s’est équipé pour travailler à la maison. Oui, on s’est habitué, tout comme on s’habitue à tout! Mais une chose est sûre: notre patience a été usée!
On parle beaucoup des avantages du télétravail – et ils sont nombreux –, mais le fait est qu’après tout ce temps passé chez soi, la plupart des employés ont envie de communiquer de manière plus directe avec leurs collègues, de faire des rencontres d’équipe en personne, bref, de voir du monde!
Tout comme ce serait une erreur de s’attendre à un retour au bureau comme si rien ne s’était passé, ce serait une erreur que de miser à 100% sur le télétravail et d’oublier la tendance naturelle des gens à vouloir se regrouper.
CONSTAT 3: Le prétendu retour à la normale ne se fera pas de sitôt.
Les experts s’entendent: même si la vaccination va bon train et qu’on commence à voir les premiers signes d’un retour vers la vie que nous connaissions avant la pandémie, le spectre de la COVID-19 continuera de flotter encore longtemps sur notre quotidien.
Même si on peut parfois avoir l’impression que la crise est derrière nous, il ne faut pas crier victoire trop vite. Il y a bien sûr les variants à prendre en considération dans cette pandémie pour le moins imprévisible. Les recommandations d’aujourd’hui pourraient bien ne plus être les mêmes demain. C’est frustrant, mais ça montre la nécessité de se montrer flexible pour affronter une crise qui se transforme à tout moment.
Mais il y a aussi la peur du virus, profondément ancrée en nous depuis les derniers mois, qui mettra du temps avant de s’estomper. Nous avons vécu une sorte de traumatisme collectif qui fait en sorte que plusieurs employés sont frileux, nerveux, parfois même carrément anxieux à l’idée de revenir sur leur lieu de travail.
Ce phénomène, les employeurs devront le reconnaître et y apporter des solutions, car la peur du virus ne disparaîtra pas comme par magie.
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Pour relever les nouveaux défis qui les attendent à l’ère post-pandémique, les employeurs devront faire preuve de créativité. On vous propose quelques pistes pour éviter les écueils d’un retour au travail sous le signe de l’incertitude.
PISTE 1: On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait et il faut trouver des solutions flexibles.
Le mot d’ordre pour naviguer dans le monde du travail post-pandémique sera flexibilité. Les différentes vagues de la pandémie, les recommandations qui changent à mesure qu’on en apprend davantage sur le virus et sur sa manière de se comporter et les nouveaux variants qui déferlent sur le monde nous l’ont prouvé: personne ne peut prédire de quoi demain sera fait!
Dans ce contexte, nous avons rencontré beaucoup de chefs d’entreprise qui avaient du mal à déterminer les besoins de leur entreprise pour ce retour au travail tant appréhendé. Et pour cause: prendre des décisions en temps de COVID, c’est un peu comme apprendre à piloter un avion en plein vol!
Partout au Québec, et ailleurs dans le monde, les employeurs proposent des solutions pour favoriser le retour au travail le plus harmonieux possible, allant d’un retour au bureau à temps plein au maintien du télétravail, en passant par des modes hybrides d’organisation du travail qui conjuguent les deux méthodes, avec un certain nombre de jours au bureau, fixes ou à la discrétion de l’employé.
Ce qu’il faut retenir, en fait, c’est qu’il est complètement normal d’avoir de la difficulté à déterminer ses besoins dans le contexte actuel. À l’heure où la conciliation des modes de travail se présente comme un véritable casse-tête, les entreprises ont besoin d’espaces flexibles, capables de s’adapter à leurs besoins changeants. Un espace multifonctionnel comme les Entrepôts Dominion, qui allie coworking et bureaux clés en main, peut être une solution.
PISTE 2: Il faut revoir notre conception du travail et s’adapter.
Avec la pandémie, tout a changé. Aujourd’hui, un employeur peut difficilement se montrer intransigeant sur la présence au bureau si les tâches des employés n’exigent pas une présence physique sur les lieux et si la productivité est au rendez-vous. En fait, selon un sondage Léger paru dans Infopresse, il semble que certains salariés n’hésiteraient pas à entamer des recherches pour se trouver un autre emploi si on les forçait à revenir au travail à temps plein, sans possibilité de faire du télétravail de manière régulière ou occasionnelle.
Un mode hybride, qui allie télétravail et présence sur les lieux de travail, semble vouloir s’imposer pour de bon. Le même sondage Léger confirme que les avis sont extrêmement partagés quant à l’avenir du monde du travail:
À la question sur leurs préférences en matière de retour au travail, d'un côté on retrouve 20 % des répondants qui affirment vouloir travailler uniquement au bureau, comme avant. De l’autre côté, comme pour équilibrer, c'est 19 % voudraient travailler uniquement de la maison. Entre les deux, 40 % voient un équilibre entre le temps passé au bureau et à la maison, alors qu’un autre 19 % ne se voit aller au bureau que lorsque nécessaire.
Une telle division montre clairement la nécessité de déconstruire nos a priori pour repenser l’organisation du travail et installer, de manière durable et efficace, le mode hybride.
PISTE 3: Les employeurs devront miser sur la qualité de leur milieu de travail pour attirer les employés sur place.
Dans un article récent de Radio-Canada, on apprenait qu’employés et employeurs avaient des visions divergentes du retour au travail à l’ère de la post-pandémie. Et lorsqu’on constate que seulement 20 % des répondants au sondage Léger cité par Infopresse souhaite un retour au travail à temps plein, on comprend à quel point la pente est abrupte pour les employeurs. En fait, c’est que ce qu’on tenait pour acquis avant la pandémie ne tient plus: un employé ne doit pas nécessairement se présenter au bureau pour remplir ses tâches de manière productive.
Dans ce contexte, pour convaincre leurs employés de revenir travailler sur place et continuer à entretenir une culture d’entreprise digne de ce nom, les employeurs devront miser sur la qualité. En un mot, ils devront prouver à leurs employés qu’il y a une valeur ajoutée à se présenter au bureau.
Et quoi de mieux, pour convaincre vos employés de la valeur ajoutée de travailler sur place, que de leur offrir un environnement de travail au-delà de leurs espérances, un lieu inspirant, exceptionnel, qui leur donnera envie de venir au bureau chaque matin? (Pssst! On en connaît un.)